Pétrole déversé en Arctic
Glace noire
Déversement de pétrole en Russie: une crise sans fin.
Depuis des décennies, les géants pétroliers russes polluent
souvent en secret des régions autrefois florissantes, en déversant du pétrole
sur les terres et dans l'océan Arctique, en empoisonant l'eau et en détruisant
les moyens de subsistance des communautés locales et des peuples autochtones.
Greenpeace a mené une enquête sur le désastre en cours et a accumulé des
preuves montrant que le pétrole s’infiltre dans les rivières et les terres
agricoles. Ces fuites de pétrole provenant des oléoducs s’étendent et produisent
une épaisse boue lourde, laquelle asphyxie les plantes et les animaux et force
la population à abandonner la zone. Le pétrole contamine les aliments et les
réserves d’eau potable, et les résidents doivent vivre en sachant très bien que
les rivières, les forêts et l’air posent désormais des risques graves pour leur
santé.
En 2010, le monde entier avait les yeux rivés sur BP lorsque l’entreprise déversa accidentellement l’équivalent de 4,9 millions de barils de pétrole dans le Golfe du Mexique. Pourtant, l’industrie pétrolière russe déverse 30 millions de barils sur les terres chaque année — sept fois la quantité qui s’est échappée lors de la catastrophe de Deepwater Horizon — le tout souvent sous le voile du secret et de la corruption. Et tous les 18 mois, l’équivalent de quatre millions de barils se répand dans l’océan Arctique, là où ce pétrole devient le problème de tous.
Leur économie et leurs modes de vie traditionnels reposent uniquement sur la pêche, la chasse au chevreuil, l’agriculture et la cueillette, de sorte que le développement des industries extractives, de la pêche industrielle et de l’industrie forestière porte grandement atteinte à leurs territoires traditionnels et à leur droit de conserver leur mode de vie ancestral.
Les rennes ont besoin de grandes étendues de terres sauvages. Aujourd’hui, plus de 3 000 puits de forage, des milliers de kilomètres d’oléoducs et une multitude de routes et de chemins jalonnent les terres des Komis, sans compter les nombreuses installations pétrolières. Kanev raconte qu’au fil des ans, il a été forcé de mener son troupeau de plus en plus au Sud pour trouver des pâturages vierges. Les rennes refusaient de manger la mousse et les lichens poussant dans la région contaminée. L’expansion de l’industrie pétrolière rend l’élevage de rennes impossible et cette activité n’est plus un moyen de subsistance viable.
(Source : AP sur place avec Greenpeace)
Dans la zone de l’exploitation pétrolière, les fuites de pétrole forment des lacs toxiques, étouffent la végétation, pénètrent dans le sol et s’infiltrent dans les nappes phréatiques. Dans le petit village d’Ust'-Usa, les habitants en subissent les conséquences quotidiennement.
Avec la hausse des températures en été, d’énormes quantités de pétrole portées par l’eau de fonte se retrouvent dans les rivières.« Le printemps, c’est le pire moment de l’année », disent les habitants d’Ust'-Usa. « Ensuite, vous retrouvez du pétrole dans l’eau, dans l’air, dans les aliments, absolument partout. Ça pue le pétrole. Le printemps est l’une des pires saisons. »
Si l’industrie pétrolière et gazière russe s’est montrée incapable de se conformer aux règlements pour exploiter les gisements actuels — alors qu’elle possède les capacités techniques nécessaires — pourquoi devrions-nous croire qu’elle ferait preuve d’une plus grande responsabilité environnementale pour les forages marins de l’Arctique?
Plusieurs études gouvernementales jusque-là classifiées indiquent que la gestion d’une marée noire dans les eaux glaciales de l’Arctique serae des accidents inévitables déstabiliseraient l’écosystème fragile de l’Arctique.
En 2010, le monde entier avait les yeux rivés sur BP lorsque l’entreprise déversa accidentellement l’équivalent de 4,9 millions de barils de pétrole dans le Golfe du Mexique. Pourtant, l’industrie pétrolière russe déverse 30 millions de barils sur les terres chaque année — sept fois la quantité qui s’est échappée lors de la catastrophe de Deepwater Horizon — le tout souvent sous le voile du secret et de la corruption. Et tous les 18 mois, l’équivalent de quatre millions de barils se répand dans l’océan Arctique, là où ce pétrole devient le problème de tous.
Déversements de pétrole dans la République des Komis
Après avoir analysé des images satellite pour identifier les sites pollués, le personnel de Greenpeace s’est rendu dans cette région et dans d’autres zones subarctiques pour mener une enquête sur les déversements, les répertorier et exposer l’ampleur des dégâts. Toutes ces photos ont été prises sur une période de trois jours dans un seul des nombreux sites de déversement d’hydrocarbures en Russie.Le cycle du pétrole, de la corruption et de la pollution
Les activités de développement intensives menées par l’industrie
pétrolière et gazière s’accompagnent généralement de campagnes de relations
publiques à grande échelle. Elles ciblent particulièrement les résidents
concernés leur faisant croire que le forage et la production pétrolière sont
absolument inoffensifs et que l’activité contribuera positivement au
développement global de la région et de son infrastructure.
Quelle est la quantité de pétrole déversée en Russie chaque année?
Les conditions météorologiques extrêmes ainsi que le
manque d’entretien sont à l’origine des fissures sur les oléoducs qui laissent
échapper le pétrole lentement mais sûrement. De plus, la combustion illégale des
gaz associés, contenant 60 % de méthane, un gaz à effet de serre très puissant
puissant.La Russie brûle 40 milliards de mètres cubes de méthane par an.
Éclatement communautaire
Les groupes autochtones du nord de la Russie, de la Sibérie et de l’Extrême-Orient russe, totalisant environ 250 000 personnes, comptent parmi les groupes les plus vulnérables de la société russe.Leur économie et leurs modes de vie traditionnels reposent uniquement sur la pêche, la chasse au chevreuil, l’agriculture et la cueillette, de sorte que le développement des industries extractives, de la pêche industrielle et de l’industrie forestière porte grandement atteinte à leurs territoires traditionnels et à leur droit de conserver leur mode de vie ancestral.
D
e l’âge de 12 ans jusqu’à sa retraite à 72 ans, Kanev Vyacheslav Vasilyevich a élevé les rennes du village d’Ust'-Usa en République des Komis.Les rennes ont besoin de grandes étendues de terres sauvages. Aujourd’hui, plus de 3 000 puits de forage, des milliers de kilomètres d’oléoducs et une multitude de routes et de chemins jalonnent les terres des Komis, sans compter les nombreuses installations pétrolières. Kanev raconte qu’au fil des ans, il a été forcé de mener son troupeau de plus en plus au Sud pour trouver des pâturages vierges. Les rennes refusaient de manger la mousse et les lichens poussant dans la région contaminée. L’expansion de l’industrie pétrolière rend l’élevage de rennes impossible et cette activité n’est plus un moyen de subsistance viable.
V
alery Bratenkov travaille comme contremaître dans des champs pétrolifères près d’Usinsk. Après le travail, il fait partie d’un groupe environnemental de la région. M. Bratenkov signalait fréquemment à ses patrons les déversements d’hydrocarbures qui se produisent souvent sous leur nez et leur a demandé de réparer les oléoducs. « Ils ont été offensés et ont déclaré que ça coûterait trop cher. »(Source : AP sur place avec Greenpeace)
Dans la zone de l’exploitation pétrolière, les fuites de pétrole forment des lacs toxiques, étouffent la végétation, pénètrent dans le sol et s’infiltrent dans les nappes phréatiques. Dans le petit village d’Ust'-Usa, les habitants en subissent les conséquences quotidiennement.
L
es jeunes du village de Kolva ont peu d’espoir en leur avenir. Ils sont victimes d’un taux de chômage élevé; très peu trouvent un emploi auprès des compagnies pétrolières et les autres possibilités sont limitées. L’alcoolisme est également un problème. Le taux de suicide en Russie est déjà considéré comme une crise nationale. Dans la République des Komis, les taux représentent presque le double de la moyenne nationale et les communautés autochtones connaissent des taux de suicide trois fois supérieurs.U
n pêcheur de Kolva montre sa maigre prise. « Ils sont arrivés il y a 40 ans, ils ont creusé des puits et ont laissé le pétrole se répandre sur les terres et dans les rivières jusqu’à ce que les poissons se mettent à nager sur le dos. Là, on a compris à quoi ressemblerait l’avenir. » La pêche, la chasse et l’agriculture étaient les métiers traditionnels des Komis, mais aujourd’hui, plus personne ne peut vivre de ces activités.P
endant le très long hiver arctique, les fuites de pétrole occasionnées par de nombreuses ruptures de canalisations souterraines passent inaperçues.Avec la hausse des températures en été, d’énormes quantités de pétrole portées par l’eau de fonte se retrouvent dans les rivières.« Le printemps, c’est le pire moment de l’année », disent les habitants d’Ust'-Usa. « Ensuite, vous retrouvez du pétrole dans l’eau, dans l’air, dans les aliments, absolument partout. Ça pue le pétrole. Le printemps est l’une des pires saisons. »
Les revendications de la Russie sur l’Arctique
Leçons à tirer
Selon une déclaration d’un représentant du ministère russe des Ressources naturelles, « le développement du plateau continental de la Russie qui se caractérise par des conditions de travail très complexes nécessite l’utilisation de technologies nouvelles et uniques. Il faut également compter sur des conditions climatiques et géotechniques extrêmement difficiles, le manque d’infrastructures, l’éloignement des zones d’extraction des bases de soutien côtières, et l’absence de technologies éprouvées pour l’exploitation marine de gisements pétroliers et gaziers dans l’Arctique. »Si l’industrie pétrolière et gazière russe s’est montrée incapable de se conformer aux règlements pour exploiter les gisements actuels — alors qu’elle possède les capacités techniques nécessaires — pourquoi devrions-nous croire qu’elle ferait preuve d’une plus grande responsabilité environnementale pour les forages marins de l’Arctique?
Plusieurs études gouvernementales jusque-là classifiées indiquent que la gestion d’une marée noire dans les eaux glaciales de l’Arctique serae des accidents inévitables déstabiliseraient l’écosystème fragile de l’Arctique.
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